"Je prends l'engagement qu'il y aura bien une retransmission" télévisuelle de la Coupe du monde féminine de football, a promis Amélie Oudéa-Castéra ce dimanche dans l'émission "Questions politiques" sur France Inter, franceinfo canal 27 et Le Monde. À moins de deux mois de son coup d'envoi, elle n'a toujours pas de diffuseur en France.
"Je pense qu'il ne faut pas paniquer, ça va venir, il y a encore un petit peu de temps", a tenu à rassurer la ministre des Sports, qui évoque pour justifier ce retard "des difficultés structurelles" avec une "période de l'année, du 20 juillet au 20 août" qui n'est "pas géniale". Le cœur de l'été est en effet une période creuse en termes de revenus publicitaires. Autre écueil : la compétition a lieu en Australie et en Nouvelle-Zélande, et avec le décalage horaire, "les horaires ne sont pas très propices", souligne-t-elle.
Des offres insuffisantes
La Fifa, organisatrice de l'édition 2023, le répète depuis des mois : elle ne veut pas brader sa compétition et juge les propositions encore insuffisantes. "Si les offres continuent à ne pas être équitables (envers les femmes et le football féminin), nous serons contraints de ne pas diffuser la Coupe du monde féminine de la FIFA dans les cinq grands pays européens", a lancé le président de l'instance, Gianni Infantino, début mai sur Instagram. "Les offres des diffuseurs, principalement dans les cinq grands pays européens, sont toujours très décevantes et tout simplement inacceptables", a insisté le dirigeant suisse, évoquant l'Allemagne, l'Espagne la France, l'Italie et le Royaume-Uni.
"Alors que les diffuseurs paient 100 à 200 millions de dollars pour la Coupe du monde de la FIFA masculine, ils n'offrent que 1 à 10 millions de dollars pour la Coupe du monde de la FIFA féminine. C'est une gifle pour toutes les grandes joueuses de la Coupe du monde féminine de la FIFA et, en fait, pour toutes les femmes du monde", a fustigé Infantino. La capitaine française Wendie Renard a renvoyé la balle vers les "décisionnaires", exprimant son inquiétude : "Si on n'a pas de diffuseur, ça voudrait dire qu'on fait marche arrière" pour le foot féminin.
"Il faut que nos diffuseurs, comme ils s'y sont engagés vis-à-vis de moi, y aillent en faveur du foot féminin et, sans doute, qu'ils relèvent un petit peu leur offre pour que chacun fasse une part du chemin", a demandé la ministre des Sports ce dimanche. "J'ai confiance dans les diffuseurs, j'ai échangé avec un certain nombre d'entre eux déjà", affirme toutefois Amélie Oudéa-Castéra.
L'actuel diffuseur de la D1, Canal+, pourrait se positionner et investir pour la diffusion de la Coupe du monde et du championnat. Mais aucune avancée n'a filtré. Un autre candidat, M6, a réitéré "sa volonté de diffuser" le Mondial mais "à un prix cohérent avec la décision de la Fifa d'organiser cette compétition au cœur de l'été à des horaires matinaux", a commenté sur Twitter Nicolas de Tavernost, le patron de la chaîne.
L'enjeu est d'autant plus important que les revenus générés par les droits médias du Mondial seront réinvestis à 100% dans le développement du football féminin.
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