Périgueux : ce que contient le permis d'aménager du parc des sports - Sud Ouest

« Rénovation du parc des sports et des loisirs avec rénovation de la tribune Francis-Rongiéras. » Les plus curieux n’ont pas résisté à l’envie de photographier les panneaux d’affichage d’autorisation d’urbanisme installés depuis quelques jours autour de l’enceinte. La pose de ces pancartes officialise une chose : le...

« Rénovation du parc des sports et des loisirs avec rénovation de la tribune Francis-Rongiéras. » Les plus curieux n’ont pas résisté à l’envie de photographier les panneaux d’affichage d’autorisation d’urbanisme installés depuis quelques jours autour de l’enceinte. La pose de ces pancartes officialise une chose : le projet porté par la maire de Périgueux, Delphine Labails, entre dans une phase concrète.

Si la question du financement est régulièrement évoquée lors des débats municipaux et à l’Agglo, un coup d’œil au permis d’aménager – consultable à la mairie – permet de mieux cerner l’ampleur des travaux. Le document d’urbanisme, déposé le 19 juillet, a été délivré le 22 septembre et réceptionné en préfecture le 6 octobre.

Les documents sont consultables en mairie.

G. M.

Deux opérations

Première information : le déplacement de la piste d’athlétisme sur l’un des terrains annexes n’est pas au programme. Delphine Labails l’avait préfiguré en Conseil municipal mercredi 27 septembre au moment d’évoquer le montant de deux opérations distinctes : « 10,9 millions d’euros pour le stade et 1,9 million pour la piste d’athlétisme. »

Le travail d’études sur la piste d’athlétisme étant toujours en cours, la Ville a donc pris le parti de ne pas l’intégrer dans le permis d’aménager afin de ne pas retarder le chantier du stade Francis-Rongiéras, censé être livré pour le début de la saison prochaine. Le permis d’aménager délivré vaut donc permis de construire, permis de démolir et autorisation ERP (établissement recevant du public).

10 000 places

La jauge du stade est inchangée : 10 000 personnes. Cela s’explique en partie par le classement du site en zone rouge du plan de prévention des risques naturels d’inondation (PPRI). Si un tel zonage interdit des travaux de construction, des dérogations existent pour des chantiers de mise aux normes de sécurité et d’accessibilité, ce qui est le cas en l’espèce.

Comme prévu, le permis prévoit de rapprocher le terrain des spectateurs assis en supprimant l’anneau d’athlétisme (qui donc, attend son nouvel emplacement déjà déterminé). Exit les barnums : le réceptif sera organisé sous la tribune, dans de grandes bodegas couvertes. Un parking de 108 places sera également aménagé à l’entrée du stade, côté Copo. Le document d’urbanisme annonce également de nouvelles liaisons végétalisées entre les différents secteurs du parc des sports sur 10 des 13 hectares du site.

Îlot Champarnaud

Le sort de ces parcelles pourrait bien constituer, à l’avenir, un trait de fracture supplémentaire entre la Ville de Périgueux et l’Agglo. L’îlot Champarnaud, situé entre le nouveau quartier d’affaires et le stade municipal, est – pour le moment ? – exclu du projet de rénovation du parc des sports et pour cause : il appartient toujours à l’établissement public foncier (EPF). Or, si cette parcelle a été fléchée pour le compte de la Ville de Périgueux, l’Agglo l’a inclus dans un périmètre d’études plus vaste. La position du terrain n’est pas anodine : sur le PPRI, il n’est pas classé en zone rouge mais en zone bleue, autorisant les constructions avec une emprise au sol ne dépassant pas 50 % de la superficie totale de la parcelle.

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