Le chef du service des sports de Midi Libre revient dans son billet de ce mercredi 5 janvier, sur la dérogation médicale obtenue par Novak Djokovic, opposé à la vaccination, pour participer à l'Open d'Australie, pays dans lequel le vaccin contre le Covid-19 est obligatoire.
Je stipule, dit le roi Novak Djokovic, qui impose désormais sa loi par ordonnance. Au-dessus de ses adversaires, au-dessus des lois, et peut-être même au-dessus de la malédiction Covid, ainsi se rêve le N°1 mondial, qui briguera donc en Australie un 21e sacre en Grand Chelem par la grâce d’une dérogation médicale.
Après tout, il doit avoir ses raisons légitimes, et les organisateurs, qui ont annoncé la tolérance zéro pour les non-vaccinés, ont sûrement pris une décision juste et équitable. Mais il y a comme un trou dans la raquette par lequel se faufile l’alibi du secret médical qui, insidieusement, vient semer un doute entretenu par le mutisme coupable du Serbe concernant sa propre vaccination.
Assumer ses choix
Pourquoi un tel malentendu ? Pour quel motif ? Adepte des médecines alternatives, réfractaire à la piquouse ou druide issu des Carpates, Djoko n’a jamais caché ses convictions. On lui demande seulement de les assumer, à l’exemple du Français Pierre-Hugues Herbert, 110e à l’ATP, non-vacciné et privé de tournoi.
Alors que la crise sanitaire restreint les libertés pour tous, l’opacité n’a pas sa place sur le circuit, où “Nole” n’en est pas à sa première dose de malice. Voilà pourquoi, il aura beau se hisser au panthéon de l’histoire, il restera toujours, dans la mémoire collective, comme le “troisième homme” derrière la magnificence de Nadal et Federer. Avoir la classe. Ou pas.
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Des sports
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