La renaissance de la saga portée par Keanu Reeves, un couple de parents emporté dans le projet fou de leur fils, la double vie compliquée d'une femme au bord de la crise de nerfs... Découvrez la sélection cinéma du Figaro.
On peut voir
Matrix Resurrections, film de science-fiction de Lana Wachowski, 2 h 28
Lana Wachowski est seule aux commandes de ce quatrième film réunissant Keanu Reeves et Carrie-Anne Moss vingt ans après la sortie du premier Matrix. L'intrigue reprend dix-huit ans plus tard. Toujours incarné par Keanu Reeves, le Nerd Thomas Anderson, alias Neo, est devenu un concepteur de jeux vidéo mondialement connu, auteur du jeu «Matrix». CQFD ! Dans sa société, tous les développeurs et autres responsables marketing s'excitent car ils ont décidé de relancer un nouveau hit. Un remake ? Un reboot ? Keanu Reeves s'en fiche. Lui qui ne se souvient de rien lance, par désœuvrement, un programme tout neuf baptisé Morpheus. C'est alors que tout se réenclenche… En avant l'amnésique ! C'est toujours dans les bras de Morpheus que se réveille Neo… À la cafétéria, il recroise Trinity, son amour de toujours (Carrie-Anne Moss). Si le film, parfois maladroit, un brin confus dans ses mises en abyme, ne cesse de s'autociter, il innove pourtant sur cet aspect-là. Au lieu d'être un héros messianique libérateur d'une humanité sous le joug des machines, Neo se réinvente en Orphée numérique à la recherche de son Eurydice profondément endormie au fin fond des enfers digitaux. O. D.
À découvrir
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Madeleine Collins , drame d'Antoine Barraud, 1 h 47
Margot ? Judith ? Madeleine ? Cela dépend des jours. Avec elle, on s'y perd. Elle ment. C'est un job à plein temps. On se demande comment l'héroïne se débrouille pour exercer son métier de traductrice. Elle se partage entre deux foyers, deux pays, deux histoires. Il y a Genève et il y a la France. Elle a une fille avec Abdel et deux garçons avec Melvil, qui est chef d'orchestre. Ses familles ne se doutent de rien. Qu'est-ce qu'elle a dans la tête ? Avec Madeleine Collins, Antoine Barraud s'attache à cette femme au bord de la crise de nerfs, qui lit des livres à sa gamine pour l'endormir et ne sait pas comment affronter les bouderies de son aîné. Elle joue au yoyo avec les classes sociales, tâche de garder ses esprits. Le vernis ne tarde pas à craquer. Dans le rôle d'une femme qui se partage entre deux foyers et deux histoires, Virginie Efira est un mystère de blondeur. Ce second film est inégal, mais très prometteur. É. N.
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C'est toi que j'attendais , documentaire de Stéphanie Pillonca, 1 h 27
Au Festival du film francophone d'Angoulême 2020, Stéphanie Pillonca a attendri le public avec son documentaire C'est toi que j'attendais. La réalisatrice, qui a collaboré avec Astrid de Lauzanne à l'origine du sujet, brosse le portrait de parents en mal d'enfants et d'enfants en mal de géniteurs. L'adoption relève souvent d'un parcours du combattant. Au-delà des questions administratives et sociologiques, le film, allégé par des chansons d'Aurélie Saada (le groupe Brigitte), salue la force de l'amour parental et filial. Avec beaucoup de pudeur et de sensibilité, Stéphanie Pillonca se tient au plus près de personnes justes, sincères, qui lui ont accordé leur confiance, peu importe qu'elles donnent et/ou reçoivent… N.S.
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My Kid , drame de Nir Bergman, 1H34
Refusant de voir son fils autiste partir dans un centre, un père l'embarque dans un périple le long de la côte israélienne. Cette odyssée sans le sou, digne de Charlot dans ses péripéties et quiproquos, révèle à Aharon des facettes inédites de son rejeton, Uri. Le film offre un juste et nécessaire portrait de l'amour parental et de la quête de l'autonomie de jeunes gens handicapés. Doté du label Cannes 2020, My Kid raconte, avec une caméra chirurgicale et quasi journalistique, les petits riens - l'émerveillement d'Aharon de voir son fils danser, par exemple -, l'hypocrisie sociale. Et questionne notre gêne. Les passants détournent le regard quand Uri a une crise d'angoisse et s'allonge tétanisé sur le trottoir. D'Uri, Noam Imber fait un personnage singulier, loin des archétypes à la Rain Man, un être facétieux, aux goûts assumés. Il est pour beaucoup dans la grâce et l'antimisérabilisme de ce film vérité qui a remporté quatre Ophir, équivalents israéliens de nos César. C.J.
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Copyright Van Gogh, documentaire de Haibo Yu et Tianqi Kiki Yu, 1 h 30
Dans un quartier de Dafen à Shenzen règne la plus grande concentration de peintres au monde. Plus de 10. 000 copistes chinois s'activent sans relâche pour copier Van Gogh. Xiaoyong Zhao se lève, travaille, mange, dort et rêve du peintre. Il l'idolâtre tant qu'il entreprend d'aller à Amsterdam voir les originaux. Touchant, déstabilisant, passionnant, ce documentaire brosse le portrait d'un petit contrefacteur du grand peintre hollandais qui perd ses illusions. Mais en ressort grandi. O. D.
Tous en scène 2 , film d'animation de Garth Jennings, 1 h 50
La La Land n'aura été qu'un feu de paille. Les scores décevants de West Side Story , après les échecs de Cats et d'autres, confirment que le public boude la comédie musicale. Sauf si ses héros sont des animaux animés, comme dans Tous en scène. Revoici Buster Moon, le koala directeur de théâtre, et sa troupe décidés à monter un show spectaculaire produit par un grand méchant loup. Pour ça, ils doivent faire sortir de sa retraite le lion Clay Calloway, roi du rock mais veuf inconsolable. C'est amusant, pas non plus délirant, un peu trop coloré et les orchestrations ne font pas dans la dentelle. É. S.
À éviter
La Croisade , comédie de Louis Garrel, 1 h 06
Désormais, chaque mercredi un film alerte sur le dérèglement climatique, la disparition des espèces ou la destruction de la planète par l'homme. La fiction ne s'est pas encore vraiment emparée du sujet. Louis Garrel s'y essaie dans La Croisade, exercice périlleux d'autodérision. Il joue un bobo en couple avec Lætitia Casta pris de vitesse par leur fils Joseph. L'ado vend les montres de papa et la robe Dior de maman pour financer un projet de pompage des eaux en Afrique. Le film ne donne pas grand-chose à se mettre sous la dent. Sur le thème de la maison brûle et nous regardons ailleurs, mieux vaut (re)voir La Forêt d'émeraude, de John Boorman, sur un père et son fils dans la jungle amazonienne. É. S.
Mince alors 2, comédie de Charlotte De Turckheim, 1 h 45
Neuf ans après son premier film, Mince alors ! (qui avait attiré près de 1,5 million de spectateurs) Charlotte De Turckheim retrouve sa bande de copines et propose un second film sur le même thème. Cette fois Isabelle et sa nièce Nina ouvrent une cure « jeûne et détox » au cœur de la Provence. Rien de bien nouveau sous le soleil. L'obésité des ados sert de fil conducteur à cette farce pas vraiment fine. Reste l'insubmersible bonne humeur de Charlotte de Turckheim. C'est déjà ça… O. D.
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Divertissement
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