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Chaque semaine, le Dr Jean-Marc Sène, médecin du sport, présente sa chronique sport dans Priorité Santé. Aujourd'hui, il nous explique quel sport choisir quand on souffre d'une maladie, en fonction de sa pathologie.
- On commence par ce qui est articulaire :
Mal de dos
Il est courant d’entendre que le mal de dos est incompatible avec la pratique d’un sport : grosse erreur ! Il vient en fait souvent d’une musculature dorsale atrophiée, elle-même consécutive à l’inactivité. Attention cependant à ne pas pratiquer de sports agressifs (course à pied, sports de raquettes, basket, handball, corde à sauter …) qui risque d’amplifier les douleurs. Privilégiez les sports qui renforcent la musculature du dos en douceur : vélo, marche, natation, gainage et aquagym seront vos meilleurs alliés.
Douleurs articulaires (genoux, chevilles, coude …)
Ce sont des douleurs classiques de sportifs, puisque les articulations sont très sollicitées dans de nombreuses disciplines. Lorsque ces douleurs se manifestent, il est primordial d’adapter sa pratique afin qu’elles ne s’aggravent pas. En cas de douleurs au genou ou à la cheville, la course à pied, comme tous les sports à « impact » (basket, handball, football…) sont à éviter. En cas de douleurs au coude ou au poignet, ce sont les sports de raquette qui sont le plus souvent incriminés. Pendant quelques mois, préférez-leur des activités douces telles que la natation, le pilates, le yoga ou même le vélo.
- Pour les douleurs à répétition de type migraine ou maux de ventre ? Ça marche aussi !
Maux de ventre
Dans les douleurs digestives chroniques (ballonnements, crampes, flatulences…), certains sports d’endurance (running, vélo, triathlon, natation …) ainsi que le stress lié à la pratique compétitive peuvent accentuer le phénomène en accélérant le transit. En revanche, un abdomen suffisamment musclé est le garant d’un bon transit et d’une meilleure digestion. Des exercices pour muscler la sangle abdominale, pratiqués régulièrement et de façon douce sont un excellent remède aux troubles digestifs.
Migraines
Si l’effort brutal peut déclencher une crise de migraine, une bonne forme physique est primordiale pour les limiter au quotidien. Des études ont ainsi prouvé que la pratique régulière d’une activité endurante de type fitness ou l’aérobic contribue à diminuer l’intensité, la fréquence et la durée des épisodes migraineux.
- Enfin, en ce qui concerne la santé mentale, quel sport faut-il privilégier lorsque l’on souffre d’anxiété ou dépression ?
Anxiété, stress, dépression
Bon nombre d’études ont mis en évidence l’intérêt de l’activité physique régulière pour lutter contre les symptômes de la dépression et de l’anxiété. L’augmentation de la température corporelle, la sécrétion d’endorphines, le relâchement de la tension musculaire et tout simplement l’effet distrayant sont tout autant de bénéfices sur le moral et le bien-être.
Les plus efficaces sont les sports d’endurance (sécrétion d’endorphine au bout d’une demi-heure) et les sports de sérénité (yoga, pilates, stretching pour reprendre le contrôle de son corps, méditer et retrouver une meilleure estime de soi).
Troubles du sommeil
Il est fréquent de constater qu’une activité physique pratiquée en fin de journée empêche de sombrer dans les bras de Morphée. Pourtant, la pratique régulière d’un sport est bénéfique pour les personnes atteintes de troubles du sommeil, le manque de dépense physique étant une des causes d’insomnies.
La règle : peu importe le sport pratiqué, c’est cette fois l’horaire qui prime. Il est ainsi préférable de sortir ses baskets le matin, à midi ou en début d’après-midi pour optimiser son sommeil.
Donc on a le choix ! À chaque pathologie son sport !
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