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“Top Chef 2021”: Thomas Chisholm réagit à son élimination - Le HuffPost

TÉLÉVISION - Sa créativité sans limite en a bluffé plus d’un. Après avoir intégré les cuisines de “Top Chef 2021” dans la brigade jaune de Michel Sarran, puis être devenu un candidat rouge avec Hélène Darroze, Thomas Chisholm a rendu ses manchettes lors de l’épisode 9 du mercredi 7 avril sur M6. 

Ce Franco-américain de 29 ans, né à New York, a deux passions dans la vie: la gastronomie et le street-art. Deux univers qui lui donnent une créativité et une inspiration débordantes. “Quand j’étais au collège à New York, j’ai eu la chance d’obtenir une bourse pour participer à des cours à l’Université de Pratt, une super université d’art américaine.”, confie-t-il au HuffPost. Quand ses parents décident de rentrer à Perpignan, leur région d’origine, Thomas ne sait ni lire, ni écrire français.

“Au collège, les profs m’ont déconseillé de faire une seconde générale, avec option art, et m’ont plutôt encouragé à me diriger vers un lycée professionnel et un métier manuel”. Il choisit donc le Lycée hôtelier et se prend de passion pour la gastronomie. Il fait ses premiers pas dans un établissement 4 étoiles dans le Gard, puis fait sa valise pour Paris où il continue son bout de chemin dans plusieurs restaurants: Itinéraires, Le Mandarin Oriental aux côtés de Thierry Marx, Le 6 Paul Bert et enfin Restaurant AT. “Depuis très jeune, j’ai eu la chance de côtoyer des restaurants étoilés et voir tous ces différents dressages m’a fait comprendre qu’il y avait quelque chose d’un peu artistique qui m’attirait là-dedans. Mon amour pour la cuisine a commencé avec le visuel”, explique-t-il. 

Après son élimination, il a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost:

Quelles ont été vos motivations pour vous lancer dans “Top Chef”?

J’ai décidé de me lancer dans l’aventure parce que c’est un concours de plus en plus respecté. On a vu de très bons chefs passer par là et je ne saurai même pas citer le nombre d’anciens candidats qui ont aujourd’hui des établissements étoilés. Mon ami Gianmarco Gorni, de la saison 11, m’avait dit à l’époque que ce serait marrant qu’on y participe tous les deux. Je me suis inscrit sur un coup de tête sauf que j’ai démarré les castings un peu trop tard et ma candidature n’a pas été retenue. La production est revenue vers moi pour cette 12e saison et j’ai accepté d’y participer. Gianmarco aurait dû aller plus loin dans la saison précédente, surtout pour le niveau de cuisine qu’il a. Mais bon c’est le jeu et ça reste un concours. Parfois je me dis la même chose pour moi (rires). 

“Top Chef” est donc une émission que vous aviez l’habitude de suivre?

J’avais regardé les toutes premières saisons quand j’étais au Lycée hôtelier. Après, avec les horaires de boulot, c’est devenu compliqué de suivre assidûment, mais j’essayais quand même de me tenir informé. 

Vous qui êtes Franco-américain, suivez-vous également la version américaine de l’émission?

Là-bas, le programme a un côté beaucoup plus téléréalité. La version française est plutôt un concours professionnel. Après je n’ai peut-être pas assez regardé d’épisodes de “Top Chef USA” pour dire si le niveau y est élevé. Quand j’étais jeune, je n’étais pas sûr d’avoir un jour le niveau pour participer à “Top Chef France” et je me disais pourquoi pas le tenter ici aux États-Unis. Au final, je suis quand même très content d’avoir pu faire la version française.

“Je préfère me louper qu’être un peu trop sage”

Très rapidement, vous avez fait partie des favoris de cette saison. Est-ce que vous vous y attendiez?

Ça me fait vachement plaisir. On a beau faire le tournage, on ne sait jamais à l’avance comment les gens vont nous voir. Pour être tout à fait honnête, moi qui suis très attiré par l’art et la musique, j’avais peur que ça soit mal vu et qu’on me fasse passer pour un prétentieux. Je suis content du résultat et des retours que j’ai pu avoir. J’ai l’impression que les gens m’ont vu pour qui je suis.

Dès le tout premier prime, le jury est impressionné par votre créativité. Où allez-vous trouver toutes ces idées?

J’essaye vraiment de ne pas avoir de limite, de sortir des zones de confort. Lorsque j’ai commencé ce métier, des chefs m’ont dit que certains ingrédients ne se mélangeaient pas ensemble. Avec les années, j’ai commencé à m’interroger sur ça et je me suis demandé pourquoi on se mettait des barrières de ce genre. L’important c’est de faire quelque chose de bon. Je pars du principe qu’il n’y a pas de règles pour y arriver et j’essaye de m’inspirer de plein de choses. Le fait d’avoir travaillé avec certains grands chefs, avoir fait des choses très carrées m’empêchait d’être créatif. De mon point de vue, rester dans un cercle de cuisiniers de son propre milieu et qui s’inspirent de chefs qui ont déjà fait des choses, ça n’a pas de sens et nos idées tournent en rond. J’ai toujours essayé d’être un peu à contre-courant dans ma vie et j’essaye de l’être aussi dans ma cuisine. Il faut oser, essayer, et ne pas avoir peur de se planter. Je préfère me louper qu’être un peu trop sage.

Que retenez-vous de votre participation? 

“Top Chef” m’a fait gagner en confiance en moi. J’ai parfois osé des trucs qui ont été bien reçus. Avoir des retours positifs sur ma vision de la cuisine, ça me réconforte et ça me donne envie de continuer comme ça, d’aller plus loin. Je n’en garde que de bons souvenirs. 

Y a-t-il eu un compliment qui vous a particulièrement marqué? 

Les propos du chef Glenn Viel m’ont vraiment touché. Avec Arnaud, on trouvait qu’on était plutôt bien partis et au final on perd sur la qualité de la matière première. C’était très frustrant et ça nous a mis un petit coup. À la fin de l’épreuve, le chef est venu nous voir et nous a expliqué que ce n’était pas grave parce qu’on apprenait plus en perdant plutôt qu’en gagnant. C’est un chef extraordinaire qui a eu les bons mots et ça m’a reboosté pour la suite du concours. 

“Le matériel n’était pas vraiment en place”

Votre parcours a été marqué par un changement de brigade. Comment avez-vous vécu ce moment?

Avec tout le respect que j’ai pour Hélène Darroze et pour Mohammed qui est un cuisinier extraordinaire, j’avoue que j’avais quand même un petit pincement au coeur. Arnaud était devenu un bon pote, on avait vraiment pris le temps de se comprendre et de se compléter. Pareil avec Michel Sarran. Dans l’ensemble, on était sur une bonne lancée, donc j’avoue qu’au moment de changer de brigade, je commençais à me demander ce que ça pourrait donner et comment ça se passerait. Peut-être que je me suis un peu trop retourné la tête et que ça a joué. Mais attention, je ne vais pas du tout rejeter la faute sur d’autres personnes. J’étais quand même très content d’avoir fait une épreuve avec Mohammed qui est un mec cool et avec qui je m’entends très bien. Mais c’est sûr que dans l’idéal, j’aurais voulu conserver ma brigade. 

Qu’est-ce qui a pu vous manquer cette semaine? 

Clairement, on a tous compris que l’étau se resserre et que tout le monde pouvait aller en finale. Il faut quand même se dire qu’en dernière chance, on a 5 assiettes à dresser en 1 heure et qu’il faut être super réactif. J’étais parti sur une idée et le matériel n’était pas vraiment en place. Je voulais passer mon chou au barbecue et c’était la première épreuve que je faisais où il était éteint. J’avais prévu de faire un condiment jaune d’oeuf à faire cuire au bain-marie, qui lui aussi était éteint et vide. Je ne vais pas rejeter la faute sur le matériel, j’assume mon échec car je me suis loupé. Mais effectivement, quand on démarre une épreuve comme ça, on est déjà obligé de partir sur un plan B parce que l’idée de base est un tout petit peu compliquée à exécuter (rires).

Avez-vous des regrets?

Je vais être honnête: oui j’ai un peu de regret sur ma dernière chance. Quelques semaines après mon élimination, j’ai pas mal cogité en me disant que j’aurais pu faire des choses différemment. Mais bon, ça ne sert à rien de refaire le monde. Je suis content de ce que j’ai fait, de l’image que j’ai pu montrer aux gens et des retours que j’ai pu avoir sur les réseaux, donc. À la limite, je pense que ma plus grosse déception c’est de décevoir les gens qui croyaient en moi. Je ne pensais pas que j’allais recevoir autant de messages bienveillants d’internautes qui me voyaient en finale. Ma plus grosse déception, c’est de décevoir les autres. Après, je suis très content de mon parcours et “Top Chef” reste un concours de cuisine où tout peut arriver. 

“Pourquoi pas retourner à New York”

Quels sont maintenant vos futurs projets?

Après cette expérience, je vais chercher une place de chef de cuisine. Peut-être pas chef propriétaire pour le moment parce que cette période nous fait un peu réfléchir à nos projets. Ma seule envie, c’est d’avoir mon lieu pour que les gens puissent venir goûter ma cuisine. J’ai quelques idées, mais rien à annoncer pour le moment. Ce que je peux dire, c’est que Paris sera le meilleur choix pour moi. Après par la suite, je suis très attiré par les bons produits dont pourquoi pas ouvrir un restaurant à Perpignan et/ou retourner à New York. J’ai envie de plein de choses, maintenant il va falloir canaliser un peu tout ça (rires). Faire les bons choix et ne pas se précipiter.

Un petit pronostic pour la finale?

Je vais dire trois noms: Arnaud, Baptiste et Matthias. Je pense que cette année, le niveau était si serré que je voyais un peu tout le monde et en même temps personne à la fois être finaliste. À ce moment-là de la compétition, j’avais vraiment hâte de savoir même si les candidats me tenaient informé des éliminés. La finale a été tournée, mais on ne connaît pas encore le nom du gagnant. 

À voir également sur Le HuffPost: Grâce au confinement, cette étudiante a pu monter sa propre chocolaterie

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